Certains lèvent des millions d’euros pour créer des startups qui feront les produits technologiques de demain. Peu y parviennent, beaucoup échouent, se relèvent et réessayent. Souvent au prix d’une vie de travail acharné, d’hypothèque de leurs biens personnels pour rassurer des investisseurs, ils finissent par créer l’objet qui fera leur richesse tant méritée. D’autres prennent un petit rail de coke, et mélangent toutes les couleurs de leur palette Adobe Illustrator pour créer des fées aux ailes chamarrées. Ils font imprimer le livre en Chine, et le vendent entre 6 et 7 euros. Mais comme nos petits chérubins nous foutent la paix pendant qu’ils collent les ailes bigarrées de la fée, on en rachète des livres à 7 euros… Pour faire cet article, j’ai compté. Nous en avons 38, soit 250 euros de livres Usborne ! Et bien, scoop Papa.Life : ces 250 euros, c’est le prix de ma liberté !

Bon, je vous ai dressé un tableau un peu sombre des livres à autocollants Usborne, mais en réalité je leur trouve tout de même des vertus.

Le principe des livres autocollant Usborne

Chaque double page du livre est une mise en scène de deux ou trois personnages en petite tenue très très chaste. A la fin du livre se trouvent des pages découpables contenant sur lesquelles sont disposés les habits des personnages. Votre enfant devra donc découper la page contenant les gommettes, retrouver la page avec les sujets à habiller. Puis il décollera les vêtements pour habiller les personnages. Il y a aussi des petits accessoires à coller au gré des pages.

Les thèmes des livres sont extrêmement variés. Ma fille est tombée dedans grâce aux fées et aux princesses. Le premier livre qu’elle a eu était « j’habille mes amies les fées ballerines » (à la fois fées et danseuses ! Cela donne de belles excuses pour avoir des robes affriolantes). D’autres mettront en scène des personnages en train de faire des activités comme un concours hippique, des métiers de rêve. Certains seront plus virils comme « j’habille les hommes d’action« , ou « j’habille les chevaliers« . Enfin, certains seront des histoires bien connues comme Cendrillon ou la princesse des neiges (parce que la reine des neiges c’était trop cher).

Usborne livre cendrillon
Livre de cendrillon à coller.

Je pense qu’il est impossible que le centre d’intérêt de votre fils ou de votre fille n’ait pas son livre Usborne dédié. Je vous laisse aller voir à la FNAC ou sur AMAZON vous allez halluciner du nombre de livres qu’il y a !

Les vertus des Autocollant Usborne

La dextérité :

Ces livres s’adressent aux enfants de 3 à 8 ans. Ma fille est effectivement tombée dedans autour de 3 ans. A cet age-là, décoller la gommette sans la déchirer n’est pas forcément évident. Coller droit sur le bon personnage de l’image encore moins. Voici par exemple une cowgirl dans un des premiers livres de ma fille …

Peu mieux faire...
Peu mieux faire …

On remarque que la botte droite est déchirée et mal collée sur le pied, le gilet vert n’est pas au top non plus, mais ce n’est pas pire que le chapeau ! Par contre, le chien semble très content de pouvoir renifler le cul de sa maîtresse…

Autocollants posés avec soin par ma fille maintenant qu'elle a acquis la dextérité suffisante
Autocollants posés avec soin par ma fille maintenant qu’elle a acquis la dextérité suffisante

Là par contre, le collage frôle la perfection. Mais plusieurs milliers de gommettes séparent ces deux personnages.

L’apprentissage de la lecture :

Les personnages d’une même page n’ont pas forcément la même position. Donc si les habits sont collés au hasard ça ne marche pas. Les prénoms des personnages sont à la fois sur la page des gommettes et celle des scènes. Si votre enfant arrive à associer les prénoms sur les deux pages, il arrivera beaucoup plus facilement coller les habits.

Police d'écriture un peu dure à déchiffrer pour un jeune enfant
Police d’écriture un peu dure à déchiffrer pour un jeune enfant

Petit bémol à ce sujet, Usborne aurait pu pousser le truc à fond en choisissant une police d’écriture plus simple à comprendre pour les tout petits. La photo ci-dessus en est une illustration. Mais si les livres étaient calligraphiés en Courrier – 12, ils ressembleraient moins à un grimoire trouvé dans la table de chevet d’une princesse !